PROJET OMEGA

Qu’est-ce que le projet OMEGA ?

Le projet OMEGA est une démarche initiée par le Cofrac visant à repenser et personnaliser les modalités d’évaluation des organismes accrédités, en s’appuyant davantage sur la gestion des risques, l’historique de performance de l’organisme, et la personnalisation des interventions d’évaluation.
Le nom complet est « Optimisation des Modalités d’Évaluation et de Gestion des Accréditations ».


Objectifs principaux:


Quelques-uns des objectifs identifiés :
- Individualiser les évaluations des organismes accrédités selon leur profil de risque, leur historique et leurs performances.
- Adapter les intervalles de surveillance, les durées et la nature des évaluations en fonction de cet historique / niveau de confiance.
- Optimiser l’efficacité et la pertinence du contrôle, en concentrant les efforts sur les parties les plus « sensibles » ou risquées.
- Améliorer la gestion des écarts (non-conformités) : suivre plus finement, et personnaliser les modalités de suivi.


Pourquoi ce projet ?


Le Cofrac, dans ses rapports d’activité, indique que l’évolution des exigences internationales, la nécessité de renforcer la confiance dans l’accréditation, et la volonté d’optimiser l’efficience du système d’évaluation sont parmi les moteurs de ce projet.
En d’autres termes : moins de « taille unique » dans les évaluations, plus de différenciation selon l’organisme et son contexte.

Principes de fonctionnement :


Voici les principes et leviers envisagés dans OMEGA :
- Adaptation de la fréquence des évaluations (ex. intervalles plus longs pour les organismes avec un bon historique).
- Adaptation quantitative : durée de l’évaluation, nombre d’échantillons, périmètre (sites, personnes, exigences évaluées) ; adaptation qualitative: techniques d’évaluation, mode, stratégie.
- Prise en compte de l’historique de l’organisme : ses performances antérieures, la gestion des écarts, la fiabilité démontrée.
- Personnalisation du périmètre de surveillance : quels sites, quelles activités, quelles lignes d’activité sont ciblées.
- Suivi des écarts : l’organisme pourra avoir un suivi adapté selon la gravité / fréquence des non-conformités.

Calendrier / Mise en œuvre :


- Le projet a été soumis à consultation auprès des organismes accrédités, afin de vérifier l’intérêt et les principes envisagés.
- Une phase pilote a été menée pour tester les nouveaux principes. Par exemple, le document du Cofrac indique que entre août 2023 et février 2024, les organismes des sections « Certifications, Inspection et Laboratoires » participant au pilote ont été évalués selon ces nouveaux principes.
- Le document de « restitution phase pilote » date de novembre 2024.
- Le projet est donc en phase de transition, avec des ajustements à venir avant une généralisation.

Ce que cela signifie pour un organisme accrédité :


Si vous êtes un organisme accrédité ou que vous le deviendrez, voici ce qu’il convient de retenir :
- Vous pouvez être évalué selon des modalités différentes de celles « standard » si vous avez un bon historique, peu d’écarts, etc.
- Vous pourriez bénéficier d’un intervalle plus long entre évaluations de surveillance ou d’un périmètre réduit, à condition que votre performance et suivi le justifient.
- Toutefois, cela implique que vos processus internes, gestion des écarts, suivi qualité, et historique soient bien documentés et performants : l’organisme d’accréditation (Cofrac) examinera vos données.
- Vous devrez être prêt à ce que l’évaluation soit « personnalisée » : le Cofrac peut décider d’échantillonner certaines exigences seulement, ou de cibler certains sites/personnes en particulier.
- Le système d’évaluation devient potentiellement plus agile, mais aussi plus exigeant en matière d’information, de transparence, et de prestation de confiance continue.

Points de vigilance & questions ouvertes :


- Bien que les principes soient clairs, la généralisation complète n’a pas encore été finalisée : certains ajustements sont encore en cours.
- Le niveau de « bon historique » ou de « faible risque » n’est pas rigidement défini publiquement : il faudra sans doute vous référer aux communications du Cofrac pour votre activité spécifique.
- Un algorithme permettra au COFRAC de déterminer le niveau de risque du laboratoire et de déterminer les axes directeurs de l'évaluation.
- Le suivi et la gestion des écarts prend une place plus visible : ne pas traiter les non-conformités efficacement peut avoir un impact plus fort.
- Il faudra rester attentif à la communication du Cofrac pour les modalités exactes par section (Laboratoires, Certifications, Inspection, Santé Humaine) car les modalités peuvent varier.