8.3 - Maîtrise de la documentation des SMQ
8.3.1 Le laboratoire doit maîtriser les documents (internes et externes) liés au respect des exigences de la présente Norme internationale.
8.3.2 Le laboratoire doit assurer que :
a) l’adéquation des documents avant diffusion est approuvée
par le personnel autorisé ;
b) les documents sont périodiquement revus et mis à jour,
si nécessaire ;
c) les modifications et le statut de la version en vigueur des documents
sont identifiés ;
d) les versions pertinentes des documents applicables sont disponibles
aux endroits où ils sont utilisés et, si nécessaire,
que leur diffusion est maîtrisée ;
e) les documents sont identifiés de façon unique ;
f) toute utilisation non-intentionnelle de documents périmés
est empêchée, et que ceux-ci sont correctement identifiés
s’ils sont conservés dans un but quelconque.
La Norme n'impose pas formellement de procédure pour la maîtrise de la documentation de l'OEC:
L'OEC doit démontrer que son fonctionnement réponde aux exigences de la norme et aux exigences internes et qu'il permet d'assurer dans un laps de temps à définir que ces exigences sont toujours appliquées.
Cependant, il faudra bien décrire ces exigences et surtout la manière que l'OEC met en œuvre pour parvenir à y répondre, une procédure peut donc être rédigée ou utiliser l'outil informatique associé à des exigences de paramétrage formalisées.
- Que les éditions autorisées des documents soient disponibles à tous les postes influant sur le bon fonctionnement du laboratoire (par exemple en les disposant à un ou plusieurs endroits stratégiques);
- problème facilement résoluble dans le cas d’une documentation sur support informatique ;
- Que les documents soient revus et si nécessaire révisés afin de garantir la continuité de leur conformité aux exigences applicables (de préférence annuellement; la preuve de la revue doit être fournie, même dans le cas d’absence de modification);
- Que les documents non valides ou obsolètes soient rapidement retirés ou en tous cas rendus inutilisables (définir les responsabilités);
- Que les documents obsolètes, gardés par respect des dispositions de la loi ou dans le but de la conservation de connaissances, soient marqués de manière appropriée (par l’apposition d’un « cachet » s’il s’agit d’un document sur support papier ou par le déplacement dans des fichiers spéciaux, dans le cas d’un document électronique).
La liste de contrôle ou un moyen permettant d’identifier et de mettre en évidence l’état de révision et de distribution de la documentation et d’exclure l’utilisation de documents non valides ou obsolètes n'est pas imposée par la norme.
La norme ne précise pas les moyens pour identifier la documentation: les documents du système de management de la qualité doivent être identifiés de manière unique, par l’indication de la date d’émission, du numéro de révision, du numéro de page, du nombre total de pages (ou indication équivalente de la fin du document) et des références de l’autorité responsable de l’émission (signature).
Le plus courant pour identifier les changements dans un document sont: un trait vertical dans la marge de gauche ou le texte modifié en couleur (ma préférence car on peut identifier un ou plusieurs mots, ce qui n'est pas possible avec le trait).
Les modifications apportées à la main sur la documentation ne sont plus permises.
La documentation en question peut être aussi bien sur support papier que sur support électronique et la gestion de la documentation doit également couvrir le cas de documents gérés par voie informatique.
Le système documentaire repose sur quatre types de documentations
différentes liées au contexte, à l'utilisation,
à la maintenance et à la diffusion:
• Les documents nécessaires pour décrire et communiquer
le système de management de la qualité, par exemple, la
politique de qualité,
• Les documents nécessaires pour formaliser les processus
du système de management de la qualité, par exemple, formulaire
de revue de direction ou d'audit interne,
• Les documents nécessaires au fonctionnement du SMQ, par
exemple les instructions de travail, les procédures, les interactions
entre les processus, etc.
• Les documents nécessaires pour vérifier ou valider
les résultats et pour prouver l'efficacité du système
de management de la qualité, par exemple, indicateurs processus,
contrôle qualité, enquêtes de satisfaction client,
exploitation essais interlaboratoires.
Concernant les normes, le consensus est de 3 mois pour acheter la norme en fonction de la périodicité de votre veille normative et de 3 mois pour sa mise en œuvre, cela dépend bien sûr de la réactivité de votre organisme et du type de document: concernant la norme ISO 17025 version 2017, au plus tard le 30 novembre 2020 (soit 3 ans après la publication de l’ISO/CEI 17025:2017 parue au mois de novembre 2017), toutes les accréditations délivrées selon l’ancienne version devront l’être selon la NF EN ISO/CEI 17025:2017.
Un petit rappel, toute norme n'est applicable au sein de votre organisme que lorsque l'ensemble des actions planifiées pour vous mettre à jour (documentation, formation, équipement,.....) ont été réalisées.
Concernant les documents du COFRAC, le site internet vous donne les dates ou le document est applicable, les délais sont assez réduits généralement.
Concernant les documents ILAC référencés dans le LAB REF 02, vous n'avez pas à les suivre, ce travail étant réalisé par le COFRAC qui devra mettre à jour ces propres documents si des modifications ont été apportées.
La norme s'oriente naturellement vers une gestion sans papier, une GED (gestion électronique de document) permet de répondre à l'ensemble des exigences si le cahier des charges à bien été rédigé et que les données d'entrées aient été correctement formalisées.
Qui n’a jamais rêvé de gérer son quotidien
au laboratoire sans document papier, une vision du numérique
poussée à l’extrême et favorisée par
les nouvelles technologies et les logiciels (ERP et LIMS).
La difficulté réside dans la mise en œuvre de tous
ses moyens, sur la définition de l’objectif que l’on
se fixe en terme d’étendue du « sans papier »
et comment je garantie la qualité (fiabilité, traçabilité,
confidentialité) des prestations et le respect des exigences
des référentiels d’accréditation.
Cette démarche nécessite généralement des
investissements assez lourds en équipement et en temps pour atteindre
le bon résultat.
Nous allons voir une façon de traiter les processus, les données
et la gestion du système qualité par la dématérialisation
des données du laboratoire (comme un processus intégré,
et non comme une mise en œuvre du système) pour accroître
l'efficacité.
Les organismes accrédités ont la difficile tâche
de maintenir une gestion documentaire efficace qui ne dépend
pas forcément de la taille du laboratoire, ces documents peuvent
se compter par centaines de pages.
Ils sont consommateur de temps et d’énergie.
Dans les laboratoires, on peut rencontrer des outils office, des logiciels
constructeurs liés aux équipements, un LIMS, un ERP, une
GED, tous ces softs apportent une solution globale hybride qui présente
des ruptures inter-documentaires.
La première démarche est de s’adapter à ces
différents outils, ce n’est pas réellement une solution
car elle n’aura qu’un faible impact et de manière
sélective.
La seconde solution est de palier aux lacunes précédentes
en transférant toute la documentation papier sous format numérique,
elle apporte un confort de traçabilité et de recherche
mais c’est une solution lourde dans sa mise en œuvre.
La solution adéquate est plus ambitieuse que le simple fait d’utiliser
un nouvel outil informatique, il faut qu’elle s’installe
dans la durée et soit la plus efficace possible.
Cette démarche repose sur 4 facteurs principaux :
- les besoins de l'entreprise,
- les besoins de l'utilisateur,
- le point de vue technique et
- le besoin des clients.
Le direction définit les objectifs et la vision du projet et
s'assure que l'introduction de la dématérialisation s'inscrit
également dans les objectifs de ROI (Retour sur investissement)
du laboratoire.
Ceci est réalisé en définissant un « mind-mapping
» sur un modèle de cause à effet entre les objectifs
et les gains (temps, financier, affaires, capitalisation des données,
…).
De cette façon, le projet de mise en œuvre sera conforme
aux objectifs du laboratoire et l'analyse coûts-bénéfices
sera efficace pour tous les facteurs pertinents.
Le point de vue de l'utilisateur est l'élément central
pour le développement de ce concept de laboratoire sans papier.
Il sera basé sous la forme de descriptions de processus et de
flux de données tels que le traitement des échantillons,
la restitution des données, les processus supports seront aussi
cartographiés pour optimiser les situations réelles.
Pour chaque étape du processus, des informations seront collectées
à partir des systèmes utilisés et de toutes les
données d’entrée et de sortie.
Des indicateurs de performance seront identifiés à partir
de l'analyse des processus d’intégration vis-à-vis
du ROI.
Il va falloir mettre en œuvre une méthodologie qui permette
de déterminer de l'information quantitative à partir des
processus.
On doit récupérer des données sur les tâches
effectuées, les temps associés, les coûts induits,
l’ensemble des phases d’une prestation doit être passer
au crible (préparations échantillons, solutions, équipement
et documentaire, étalonnages, essais, mesures ou analyses, calculs,
retranscription et impression des résultats, rédaction
rapport, vérification, impression, duplicata, envoi, archivage).
Pour cela, chaque membre du personnel devra être équipé
d’une tablette ou d’un Smartphone équipé d’une
application de gestion du temps qui puisse restituée l’ensemble
des résultats sur un mois par exemple.
L’objectif est de pouvoir établir un graphique sous la
forme d’un histogramme qui représente les tâches
en ordonnée et les pourcentages calculés sur le temps
de travail en abscisse.
Par exemple : 5 heures de préparation sur ma semaine de 39H00
soit ~13%.
Ensuite, il y-a les tâches qui ne génèrent pas de
résultats directs : organisation, non-conformité, recherche,
formation, management, maintenance, vérifications périodiques,
réunions, réponses aux emails, …
Il faut réaliser ce travail pour chaque secteur d’activité,
les temps pourront être cumulés pour une vue plus globale.
Cela signifie naturellement que la collecte et le transfert de données
manuelles sont éliminés autant que possible par l'interfaçage
entre les systèmes et où cela n'est pas possible, à
l'aide de codes-barres ou QR-codes plus rapide pour la collecte de données
sans erreur.
Cela signifie également que les données redondantes seront
éliminées et que les données sources seront disponibles
en temps réel pour chaque utilisateur autorisé.
Les scénarios possibles incluent également la modification
des systèmes informatiques existants en adaptant les applications
existantes pour combler les lacunes fonctionnelles.
En fonction des résultats de ces graphiques, il faut travailler
en premier lieu sur les plus gros consommateurs de temps et se poser
les questions suivantes :
• Pouvons-nous remplacer ce processus existant à base
de papier par un processus numérique ?
• Avons-nous les connaissances et les équipements nécessaires
pour concevoir cette tâche sans papier ?
Il faut garder à l’esprit le ROI (coûts-bénéfices),
inutile de mettre en route une usine à gaz pour gagner un petit
peu d’efficacité.
Les tâches secondaires seront traitées dans un second temps.
On conçoit aisément qu’il est plus facile de mettre
en place une démarche sans papier dès la création
d’une activité, car à postériori, de nombreuses
barrières freinent une telle démarche (équipements
trop vieux, logiciels non compatibles, mise à jour ou update
technique impossible, documents non adaptés, coût prohibitif,…).
Activités | Solutions | Bénéfices | Remarque |
6 - Exigences relatives aux ressources |
LIMS |
Confidentialité |
Matrice de compétences |
6.3 - Installations et conditions ambiantes du laboratoire |
LIMS |
Réactivité |
Suivi en temps réel |
6.4 - Equipements |
LIMS |
Traçabilité au
SI |
676
Documentations techniques |
6.5 - Traçabilité métrologique |
LIMS |
Gestions des MRC et des étalons |
Collecte automatique des données |
6.6 - Produits et services fournis par des prestataires externes
|
LIMS |
Rapidité |
|
7.1 - revue des demandes |
LIMS |
Rapidité |
Les données d’entrées sont
introduites une seule fois |
7.2 - Sélection, vérification et validation des méthodes 7.11 - Maîtrise des données – Gestion de l’information |
LIMS |
Réactivité |
Procédures et instructions |
7.3 - Échantillonnage |
LIMS |
Rapidité |
Procédures |
7.4 - Manutention des objets d’essai ou d'étalonnage |
LIMS |
Rapidité |
Intervention humaine |
7.5 - Enregistrements techniques 8.4 - Maîtrise des enregistrements |
ERP |
Rapidité |
Enregistrement in-situ |
7.7 - Assurer la qualité des résultats |
LIMS |
Traçabilité |
Essais interlaboratoires |
7.8 - Rapport sur les résultats |
LIMS |
Rapidité |
Normes |
7.9 - Réclamations |
LIMS |
Suivi en temps réel |
Accès par le service commercial |
7.10 - Gestion des travaux non conformes |
LIMS |
Rapidité |
Mise en quarantaine |
8.2 - Documentation des systèmes de management 8.3 - Maîtrise de la documentation des systèmes de management |
GED |
Rapidité |
Documentation accessible par l’ensemble du personnel |
8.5 - Actions à mettre en
œuvre face aux risques et opportunités |
GED |
Aperçu globalisé |
Collecte automatique des données |
8.6 - Amélioration |
LIMS |
Rapidité |
Documentation accessible par l’ensemble du personnel |
8.8 - Audits internes |
LIMS |
Rapidité |
Plans d’actions |
8.9 - Revues de direction |
LIMS |
Traçabilité |
Aperçu dynamique |